Sanseverino : « L’engagement a davantage tendance à unir ceux qui partagent les mêmes idées qu’à transformer les choses

L’artiste Sanseverino nous revient avec un nouvel album intitulé « C’était mieux maintenant », et une tournée sur tout le territoire français. Artiste engagé, Sanseverino évoque l’importance de l’engagement dans sa musique, tout en soulignant que celui-ci sert davantage à rassembler qu’à provoquer un véritable changement. Dans cet article, nous allons explorer sa vision unique sur le rôle de l’engagement, sa musique et sa philosophie de vie.

Un retour en force avec « C’était mieux maintenant » #

Avec son nouvel opus « C’était mieux maintenant », Sanseverino propose onze titres inédits remplis de l’énergie qui lui est propre. Depuis ses débuts avec les Frères Tamouille jusqu’à sa brillante carrière solo, marquée par le prix Charles Cros pour son album Le Tango des gens, Sanseverino a toujours su marier avec créativité différentes influences musicales telles que le swing manouche, le rock, et même le tango. Cet album s’inscrit dans la continuité de son travail, tout en apportant une critique sociale profondément réfléchie.

Un regard critique sur le passé

Sanseverino s’oppose à l’idée souvent véhiculée que « c’était mieux avant ». Il prend fermement position contre cette nostalgie infondée, notamment en prenant en compte l’avenir incertain qui attend les jeunes générations d’aujourd’hui. « Avant, c’était mieux » est pour lui un mythe, car chaque époque a ses propres défis et imperfections. Ce nouvel album véhicule cette idée forte que l’humanité continue d’évoluer et que le progrès est incessant.

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Une approche engagée et réaliste #

Sanseverino, reconnu pour son franc-parler, aborde dans ses nouvelles chansons des thèmes importants tels que les inégalités sociales et les dérives fonctionnariales modernes. Sa chanson Zéro travail met en lumière la contradiction qui existe chez certains artistes engagés, entre leur soutien des personnes dans le besoin et leur réalité financière.

« Parfois, je trouve cela dur de dire : ‘allez, défendons les SDF’ alors que nous, les artistes, on vit bien en fait. L’idéal serait de partager. »

L’art de rassembler sans illusion de changement

Sanseverino résume bien sa vision lorsqu’il affirme que l’engagement a davantage pour objectif de rassembler les individus partageant des opinions similaires plutôt que de transformer drastiquement les choses. Pour lui, l’engagement sert avant tout à unir et peut-être inspirer, mais en aucun cas à renverser profondément les systèmes en place.

L’influence de ses voyages et inspirations #

C’est lors de ses voyages à travers le monde avec son père qu’il découvre la musique tzigane, influencée ensuite fortement par Django Reinhardt. Ce sont ces expériences qui l’ont poussé à s’essayer à la guitare et au banjo, marquant le début d’une carrière musicale innovante. Les voyages ont permis à Sanseverino de développer un style musical hybride, qui sert également de toile de fond à ses paroles engagées.

De la scène à l’enregistrement

Toujours prêt à offrir des expériences musicales en live, Sanseverino enregistre ses albums de manière à ce qu’ils se rapprochent le plus possible de l’ambiance d’un concert. Selon lui, aujourd’hui, les disques ne sont qu’un moyen de prouver la qualité d’un spectacle, un support pour encourager à assister aux concerts, qui sont en réalité le cœur de son travail.

Prochaines dates de la tournée #

Pour tous ceux qui souhaitent voir Sanseverino et vivre son univers unique en direct, il sera en concert le 13 décembre à Épinal, le 11 janvier à Aubergenville, le 18 à Annemasse, ainsi que le 20 février au Touquet. Les spectacles promettent d’être à l’image de ses albums : sincères, engagés et emplis de vitalité.

@aronsogi

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