Le maire de Lomme est excédé par les nombreuses installations illégales de gens du voyage sur sa commune. Malgré l’existence d’une aire d’accueil depuis 1990, les occupations se multiplient et l’inaction des autorités publiques exacerbe le problème. Face à cette situation, le maire revendique un changement de la législation et appelle même à manifester.
Une exaspération croissante #
Depuis plusieurs années, la commune de Lomme, située en périphérie de Lille, est le théâtre d’intrusions répétées de gens du voyage. Le maire, membre du Parti Socialiste, ne cache plus son exaspération. « Cela fait maintenant des années que nous devons gérer ces installations illégales », déplore-t-il.
Une aire d’accueil qui ne suffit plus
Malgré la mise en place d’une aire d’accueil dès 1990, ces installations se sont intensifiées. « Nous avons enregistré vingt-cinq installations en quelques semaines seulement », précise le maire. Cette aire d’accueil initialement prévue pour une certaine capacité ne suffit plus à contenir cet afflux.
L’inaction des autorités publiques dénoncée #
Le maire de Lomme pointe du doigt l’inaction des autorités publiques. « Tous les acteurs publics sont restés inertes devant cette situation », s’indigne-t-il. Les actions mises en œuvre semblent inefficaces et la gestion de cette problématique repose en grande partie sur les épaules de la commune.
Un appel au changement de législation
Face à cette situation intenable, le maire de Lomme plaide pour un changement de la législation. Il souhaite rendre strictement obligatoire la mise en place d’aires d’accueil suffisantes et adaptées partout en France. « La loi actuelle est clairement insuffisante pour répondre à ce défi », affirme-t-il.
Le soutien d’autres élus locaux #
Le maire de Croix, Régis Cauche, partage également cette frustration. Un parking de sa commune a récemment été investi par environ 200 à 250 véhicules transformant cet espace en aire d’accueil improvisée. « Nous sommes confrontés aux mêmes difficultés », confirme-t-il.
Appel à manifester
Pour mettre fin à ce statu quo, le maire de Lomme appelle ses concitoyens à manifester. « Si l’action des autorités publiques ne change pas, nous n’avons d’autre choix que de faire entendre notre voix par d’autres moyens », déclare-t-il avec détermination.
Une situation urgente #
Alors que le Conseil communal de Lomme se réunit régulièrement, cette problématique reste un point de tension majeur. Lors de la séance du jeudi 4 avril 2024, le sujet a une fois de plus été au cœur des débats, accentuant l’urgence d’une réforme en profondeur.