Le nouveau président iranien, Raisi, incarne-t-il une division croissante entre le régime en place et la population ? C’est la question qui agite les esprits alors que l’Iran entre dans une nouvelle ère politique.
Le contexte de l’élection d’Ebrahim Raisi #
L’élection d’Ebrahim Raisi à la présidence de l’Iran le 18 juin 2021 a été marquée par une participation historiquement basse. Ce taux de participation de seulement 48,8 % révèle une profonde méfiance et désillusion des électeurs iraniens envers leur système politique. Les faibles chiffres de participation peuvent également être interprétés comme une protestation silencieuse contre le régime actuel.
Qui est Ebrahim Raisi ? #
Ebrahim Raisi est un ancien juge et chef du système judiciaire iranien. Connu pour ses positions conservatrices et son rôle clé dans la répression des dissidents politiques, il est un allié de longue date du Guide suprême Ali Khamenei. Son élection est perçue par beaucoup comme une continuité de la politique dure du régime, plutôt qu’une volonté de réforme.
À lire Iris Mittenaere : Pourquoi a-t-elle rompu avec Diego pour se rapprocher de Pierre Niney ?
La perception du public iranien #
Au sein de la société iranienne, beaucoup perçoivent Raisi comme une figure controversée. Les jeunes, en particulier, sont inquiets des conséquences de son élection sur les libertés individuelles. Des voix se sont élevées contre ce qu’elles considèrent comme une élection manquée à travers des manifestations et des appels à boycotter le scrutin. Voici quelques-unes des préoccupations principales :
- La persistance des restrictions sur la liberté d’expression.
- L’impact potentiel sur les droits des femmes et des minorités.
- Les retombées économiques des politiques étrangères et des sanctions internationales.
Les implications sur la politique régionale et internationale #
L’élection de Raisi pourrait également influencer la position de l’Iran sur la scène internationale. Son passé judiciaire et ses liens étroits avec le Guide suprême suggèrent une politique extérieure ferme, notamment vis-à-vis des États-Unis et d’Israël. La question du nucléaire iranien et les négociations sur l’accord de 2015 restent en suspens et pourraient être affectées par cette nouvelle dynamique politique.
Le rôle du Guide suprême #
Il est crucial de rappeler que, malgré l’élection du président, le pouvoir ultime en Iran repose entre les mains du Guide suprême Ali Khamenei. Le président joue un rôle exécutif important, mais sa marge de manœuvre est limitée par le cadre fixé par le Guide. Ebrahim Raisi est attendu pour suivre les directives de ce dernier, ce qui pourrait limiter les espoirs de changements radicaux ou de réformes.
Un avenir incertain pour le peuple iranien #
En conclusion, l’élection de Raisi symbolise une fracture grandissante entre le régime iranien et son peuple. Avec des attentes élevées de la part de sa base conservatrice et des inquiétudes croissantes au sein de la société civile, l’avenir sous Raisi reste incertain. Les mois à venir seront déterminants pour savoir s’il parviendra à apaiser les tensions internes et comment il naviguera sur la scène internationale.
